Le lundi 27 septembre dernier a eu lieu le Media Day de la Pro A, rebaptisée Betclic ELITE pour cette saison 2021-22. Pour l’occasion, la Ligue Nationale de Basket (LNB) avait convié des journalistes pour faire un point sur la situation de la ligue, présenter les enjeux de la saison à venir et donner l’opportunité aux médias de s’entretenir avec ses joueurs.
Au programme, des ateliers, des interviews, notamment avec deux figures de la ligue cette saison : Victor Wembanyama, pépite du basket français s’étant tout récemment engagé avec LDLC ASVEL, et Juhann Begarin, sélectionné à la 45e position de la Draft 2021 par les Boston Celtics, mais qui fera sa rentrée sous les couleurs du Paris Basketball, qui a gagné sa place en Betclic ELITE l’année dernière.
C’est dès 10h, que nous avons pu aller à la rencontre de Victor Wembanyama, qui – du haut de ses 17 ans – a parfaitement complété son exercice médiatique, en répondant aux questions posées avec humilité et sincérité

Cet été, en Lettonie, les Bleuets ont remporté la médaille d’argent lors du Championnat du monde des U19. Victor Wembanyama y a fortement contribué en inscrivant 14 points, 7 rebonds et 5 contres de moyenne lors de la compétition. Il nous a fait un petit retour sur cette campagne en Equipe de France :
« Durant ce mondial, j’ai été confronté à un niveau de jeu différent, [à un niveau] que j’avais connu pendant la saison. En fait, j’ai eu l’impression d’avoir un certain niveau d’expérience, que certains adversaires et certains de mes coéquipiers n’avaient pas, du fait que j’ai passé un petit peu de temps en pro. J’ai vraiment essayé de me servir de ça pour porter le groupe vers le haut et être un leader. Le mondial, c’était vraiment une bonne expérience, je pense que c’est ma meilleure campagne en équipe de France, c’est celle que j’ai préférée [avec] un vrai groupe, une vraie alchimie. »
Wembanyama a quitté la JSF Nanterre pour rejoindre LDLC ASVEL cet été. Il s’est penché sur son intersaison et sur son arrivée à Lyon :
« Je n’ai pas eu beaucoup de repos, mais j’ai eu un vrai repos, [lors duquel] j’ai totalement coupé le basket. Ensuite, je suis très vite arrivé à Lyon en fait. Donc j’ai directement commencé le travail physique avec Manuel Lacroix, préparateur physique de l’ASVEL, et avec Joseph Gomis, préparateur technique. »
[A l’ASVEL], j’ai découvert un univers différent, très axé sur le travail individuel, ce qui est déjà une énorme différence avec ce que j’ai connu avant, [en termes de] niveau d’expertise et de précision sur le travail individuel. On a tout un programme de développement musculaire et technique. Et sinon, je pense qu’on a un bon groupe. J’ai l’impression qu’il n’y a pas d’individualité extravagante, c’est vraiment un groupe et un collectif. »
Avec son physique atypique, ses qualités athlétiques et son talent incontestable pour le basket, on fait forcément référence à Wembanyama en utilisant le terme de « licorne », terme popularisé par Kevin Durant. Mais que pense Victor de cette appellation ?
« Je n’ai pas toujours bien compris ce terme, mais au fur des années, je l’ai vu apparaître de plus en plus et j’ai mieux compris ce que cela signifiait. C’est un petit peu flatteur, mais je préférerais proposer quelque chose de différent aux gens. Si je pouvais un jour trouver un terme à moi plutôt qu’un [terme] qui a déjà été utilisé, pourquoi pas. »
Ayant une hype folle autour de sa personne, nous souhaitions savoir comment Victor gère les attentes et la pression qui y sont liées :
« Je prends [pas mal] de distance par rapport à ça, parce que j’y porte vraiment peu d’attention. Je continue de faire ce que je sais faire, je suis mes habitudes, etc. Ce qu’on dit sur moi, ça ne va pas changer la manière dont je vais travailler ou jouer. Je suis assez détaché de tout ça. »
Wembanyama a toujours été en avance, que ce soit au niveau scolaire (il a obtenu son bac cette année avec la mention assez bien) ou au niveau du basket. Néanmoins, malgré sa précocité, Victor ne souhaite pas forcément brûler les étapes :

« D’année en année, j’essaye de monter de niveau et ça se fera plus ou moins vite, mais les choses se feront progressivement. J’espère avoir une sorte de progression au fil de la saison, un petit peu comme l’année dernière. Je sais que je ne mettrai pas 20 points par match dès les premières journées. Et au niveau du championnat de France, mon but va déjà être de m’affirmer comme un joueur potentiellement dominant, [puis ce sera] tout simplement de monter en puissance d’année en année, de match en match, de saison en saison. L’EuroLeague, c’est une nouvelle expérience [pour moi], mais ça devrait bien se passer. »
Lorsqu’on lui demande de s’exprimer sur la limite d’âge en NBA, Victor remet les choses dans leur contexte :
« Je n’ai jamais expérimenté le niveau NBA et je pense que j’ai beaucoup de choses à améliorer avant de l’atteindre. Mais pour l’instant, ce n’est même pas un objectif proche. Comme je l’ai dit, je vais faire les choses dans une certaine continuité, ça ira plus ou moins vite, mais pour l’instant, je n’y suis pas. »
A la mi-août, Victor a été mesuré à 2m19 et pèse à l’heure actuelle autour des 100-102 kg. Il s’est confié sur ses axes de progression physique :
« Prendre du muscle bien évidemment. En fait, le but ce n’est pas du tout de devenir un bodybuilder mais c’est d’être bien gainé, d’être solide. Je pense qu’il n’y a pas besoin que j’atteigne les 125 kg ou un poids trop extravagant : il faut que je garde mon agilité, ma vitesse. Il ne faut pas que la prise de poids soit trop brusque. Je pense que d’ici deux ans, je pèserai autour de 110 kg. »
En quittant la JSF pour l’ASVEL, on aurait pu penser que Victor Wembanyama aurait des exigences particulières, notamment en termes de temps de jeu. Sur ce point, le jeune basketteur a fait preuve d’humilité :
« Je pense que c’est clair pour le coach, pour moi et pour les personnes qui m’entourent : chacun aura le temps de jeu qu’il méritera. Donc si je suis performant, je jouerai. »
Au LDLC ASVEL, Victor a trouvé un mentor en la personne de Charles Kahudi, ailier de 35ans et vétéran de l’équipe villeurbannaise. Il semble s’être bien intégré dans sa nouvelle équipe et croit fortement ses coéquipiers lyonnais :
« Sur nos différents matchs de préparation, on a vu qu’il y avait du potentiel. Je n’ai pas de doutes par rapport à notre performance et [par rapport] à la mienne non plus. Cette équipe est prometteuse et on verra une montée en puissance collective [au cours de] l’année. »

La récente victoire en EuroLeague contre le Zalgiris Kaunas confirme les dires de la jeune recrue de Lyon-Villeurbanne.
Bien que Victor Wembanyama ait encore une marge de progression, à l’image de son équipe actuelle, on peut être sûr de ce que cette année le spectacle et les belles performances seront de mise dans une Betclic ELITE, plus compétitive que jamais.
Rendez-vous dimanche 3 octobre pour assister aux potentiels débuts de Victor Wembanyama sous le maillot de LDLC ASVEL, qui recevra Gravelines-Dunkerque lors de la première journée de Betclic ELITE.