Un jeune de Lower Merion High School
Lors de ses années chez Nike, Sonny Vaccaro alors directeur marketing de la firme, a réalisé un coup de maître en signant la légende Michael Jordan. Malgré le succès sans précédent que la marque a connu grâce à l’aide apporté par Vaccaro, ce dernier se fait licencier de chez Nike en 1991.
Le pionner du marketing sportif rebondit par la suite chez la marque allemande Adidas. Son objectif principal reste inchangé : trouver la prochaine superstar du basketball universitaire, la faire connaître au monde entier et s’assurer qu’il ne soit pas un flop une fois dans la grande ligue qu’est la NBA.
Juin 1995, au Sky Dome de Toronto, le phénomène Kevin Garnett est sélectionné par les Minnesota Timberwolves en 5ème position lors de la Draft, tout en ayant sauté l’université, passage pourtant habituel pour la plupart des joueurs avant de se présenter à la Draft. Vaccaro découvre que le lycée est un nouveau point d’encrage pour chercher des nouveaux joueurs. Ainsi, il ira chercher des potentielles futures stars de la NBA avant qu’elles ne se présentent à l’université, ce qui confirmera son 6ème sens pour dénicher de nombreux prodiges de la balle orange.
C’est ainsi qu’il commence son aventure à la recherche du prochain Michael Jordan. Les informations les plus relayées concernent un jeune de 17 ans, jouant dans l’équipe du lycée de Lower Merion High School en Pennsylvanie, un certain Kobe Bryant. Dès sa deuxième année lycéenne, Kobe terminait la saison avec les moyennes de 31.1 points, 10.4 rebonds et 5.2 passes décisives. Lors de son année senior, il quitte les Aces de Lower Merion avec les statistiques impressionnantes de 30.8 points, 12 rebonds, 6.5 passes décisives, 4.0 interceptions et 3.8 contres !
Comme si cela ne suffisait pas, Bryant s’empare du record – détenu jusqu’ici par la légende Wilt Chamberlain – du nombre de points inscrits dans l’Etat de Pennsylvanie par un lycéen, avec 2 833 marques. Il termine également avec le Naismith Player of the Year Award, récompense qui élit le meilleur lycéen de l’année.
Les exploits de Kobe arrivent aux oreilles de Vaccaro qui n’y est pas insensible. Une seule ombre au tableau, défaut que Kobe gardera durant toute sa carrière, le lycéen a tendance à faire passer ses exploits individuels au détriment de la cohésion voire de la réussite de l’équipe.
Le parrain de la culture sneaker n’en a que faire, il voit déjà ce qui deviendra l’un des plus grands points communs entre Kobe Bryant et Michael Jordan : leur volonté d’être le meilleur, qu’importe les personnes avec ou contre eux.
Vaccaro était réputé dans le monde de la sneaker, notamment grâce à la signature de MJ lorsque ce dernier était encore à l’université de North Carolina. Désormais chez Adidas, Sony Vaccaro ne pouvait assister aux matchs des Aces pour voir Bryant, lors de la dernière année, sans que Nike ne soit averti de sa présence. En effet, le rival d’Adidas ne pouvant laisser Sony Vaccaro mettre la main sur ce joueur à gros potentiel et les millions de dollars qu’il pouvait représenter, Nike aurait immédiatement missionné quelques personnes afin d’enrôler le Black Mamba et devancer leur ancien directeur marketing.
Les débuts de Bryant en NBA et chez Adidas
Afin de pouvoir approcher la star de Lower Merion, Sonny Vaccaro va alors demander de l’aide à un ancien coach d’une équipe AAU – ligue amateur ayant pour but de promouvoir le sport amateur – Gary Charles. Charles était en effet un ami de Joe Bryant, père de Kobe Bryant et ancien joueur de NBA passé par les Philadelphia 76ers, les Los Angeles Clippers et les Houston Rockets. Il a également joué sept années en Italie, où son fils a grandi, puis il a terminé par une année dans la ligue française, à Mulhouse.
C’est ainsi que Vaccaro réussit à prendre contact avec la famille Bryant, les parents de Kobe étaient très impliqués dans cette signature avec Adidas pour que leur fils ne se retrouve pas dans une position délicate.
Créé par Vaccaro à l’époque où il travaillait encore pour la marque à la virgule, Kobe participa au fameux ABCD Camp à présent sponsorisé par Adidas. Le tournoi était réputé en tant que le plus influant pendant la période estival et de nombreux spectateurs ont découvert le talent du jeune Kobe Bryant après son année junior à Lower Merion. Afin de convaincre Kobe et ses parents que cet accord était majeur pour Vaccaro et la marque aux trois bandes, le directeur marketing d’Adidas a demandé à la société de dépenser 75 000 dollars pour que la famille puisse déménager à New-York pour la Draft 1996, qui se déroulait dans le New Jersey.
Les deux parties ayant trouvé un accord, le contrat fut signé en avril 1996, deux mois avant que la star lycéenne ne se fasse drafter. Le contrat garantissait au futur nouveau joueur NBA 1 million de dollars la première année ainsi qu’un accord pluriannuel évalué à 10 millions de dollars par an sur 4 ans.
Son père, qui était entraineur assistant à l’université de La Salle, avait des difficultés financières. Adidas ne pouvant se permettre de perdre sa star en la voyant partir chez la concurrence, la marque a donc versé une avance de 150 000 dollars au père de Kobe.
Cette avance fut non seulement une grosse aide financière pour Joe qui était à la recherche de financements publics pour son équipe AAU, mais aussi une assurance pour la marque que le nouveau phénomène signerait bien chez elle. Une spécificité importante du contrat était que ce dernier prendrait immédiatement dans le cas où Kobe ne serait pas drafté lors du 1er tour.
Pour le grand bonheur des deux parties ainsi que pour les dirigeants de NBA – qui voyait l’arrivée du lycéen comme de l’argent tombé du ciel – Kobe Bryant fut drafté en 13ème position par les Charlotte Hornets qui s’étaient arrangés au préalable, avec les Los Angeles Lakers pour l’échanger contre Vlad Divac (drafté par les Lakers en 26ème position).Par ailleurs, Vaccaro estime qu’Adidas a versé environ 300 000 dollars à Joe Bryant sur deux ans.
Février 1997 à Cleveland, Kobe remporte le Slam Dunk Contest du All-Star Game de cette année chaussé des Adidas EQT Elevation, paire qu’il a portée durant toute son année rookie, en attendant son modèle signature. Cette paire apportait un bon maintien dans les changements de directions grâce aux contours arrondis de sa semelle
Eté 1997, Adidas annonce enfin le premier modèle signature du jeune arrière : la Adidas KB8. Sachant que le monde de la chaussure y prête de plus en plus attention, le président d’Adidas Peter Moore déclare vouloir miser sur le style avant tout. Ainsi ce denier annonce qu’il voit les choses de la manière suivante pour Kobe : « J’ai le style. Je joue avec style. » Décembre 1997, duel incroyable à l’United Center entre Jordan (36 points) et le jeune Kobe (33 points). Arrive la fin de la saison 1998, qui correspond à la saison sophomore de Bryant. Après deux années en NBA, Kobe signe un nouveau contrat au sein des LA Lakers pour un montant de 71 millions de dollars. Au même moment, Vaccaro nous apprend que son contrat avec Adidas est porté à 48 millions de dollars.

Eté 1998, les dirigeants des franchises se rendent compte qu’ils perdent beaucoup d’argent et décident d’instaurer un « hard cap », qui correspond à un montant maximum qu’une équipe ne peut dépasser. Cette même année, un lockout est né et a raccourci la saison à 50 matchs (au lieu des 82 matchs habituels). De son côté, Adidas annonce le nouveau modèle signature pour l’arrière des Lakers : la Adidas KB8 II, modèle qui se rapproche de la paire Adidas EQT Elevation et ses vagues. La paire fut dévoilée durant le lockout qui dura jusqu’au 20 janvier 1999.

Le père de Bryant, dont les problèmes financiers persistaient, tenta d’assurer son avenir financier en suggérant à son fils d’acheter un club italien pour qu’il puisse le diriger. Il réalise qu’avoir travaillé sur le contrat de chaussure pour son fils lui avait permis de gagner beaucoup d’argent. En effet, le lien avec Adidas étant rompu, Joe se démène en coulisse et évoque déjà un changement de sponsor pour son fils. Vaccaro déclarera plus tard que le meilleur club italien de l’époque, acheté par Kobe fut au bord de la faillite en l’espace d’un an.
Le modèle signature le plus oublié de la marque est certainement la KB8 III. Cette paire, sortie au courant de l’année 1999 n’a absolument pas connu le succès escompté et pour cause, Kobe était à la recherche d’une conception différente pour ses chaussures ainsi qu’une esthétique plus épurée. On retrouve également des nombreuses ressemblances avec la Adidas Yeezy 500 de Kanye West telles que l’empeigne et la semelle extérieure.

Un design déterminant
Été 1999, Peter Moore décide de changer complètement le style de la ligne. Il va se baser sur le modèle de l’Audi TT Roadster et va même aller jusqu’à contacter un designer de la marque pour lui demander de dessiner une chaussure dont le style reprend celui de la voiture modèle.
La nouvelle chaussure signature : la Adidas The Kobe, rappelle en tout point la voiture d’Audi. L’empeigne est arrondie, le dessous de la semelle fait référence à la matière d’un pneu et l’avant de la The Kobe est très familier avec le capot ainsi que le pare choc de la voiture.

Moore avait compris que le monde du basket était avant tout devenu une question de style et que les fans y prêtaient d’avantage attention. Cependant, Kobe ne voulait pas avancer dans la même direction et commençait à saturer de devoir se soumettre la dernière tendance.
Arrive l’été 2000 et une réunion entre Adidas et Kobe Bryant alors accompagné de Vanessa Laine – rencontrée l’année précédente – sa future femme et mère de ses trois filles. Mademoiselle Laine n’aime pas Adidas car elle trouve que la marque n’est pas attirante pour la jeunesse urbaine. La Adidas The Kobe Two est annoncée mais le Black Mamba lui-même n’est pas convaincu, que ce soit par le design ou le confort de la paire. La première n’ayant déjà pas connue un franc succès, le confort médiocre de la seconde poussera Kobe à oublier l’existence de cette paire.
Entre temps, les Los Angeles Lakers de Bryant et Shaquille O’Neal remportent leur deuxième, des trois titres 2000-2002. Vanessa et Kobe se marient et ce dernier se sépare de son agent pour en choisir un plus jeune, avec une vision qu’il juge plus proche de la sienne. Courant de l’année 2001, l’horrible paire The Kobe Two voit le jour, au plus grand désespoir de la star de la Cité des Anges ainsi que de ses fans. Bryant ira même jusqu’à se déchausser de la paire, dans la série des Finales en 2002 face aux Brooklyn Nets pour leur titre du Three Peat, pour revenir à la première édition des The Kobe.
L’été suivant, Adidas et Kobe Bryant partent dans le monde entier pour présenter une ligne de vêtements à l’effigie du nouveau triple champion NBA. Malheureusement, lors d’une réunion en Allemagne à laquelle le couple Bryant était présent, ce dernier se montrait de moins en moins intéressé par le projet. Par ailleurs, on apprend qu’avant le début de la saison 2001 et donc de la sortie de la paire considérée comme l’une des plus horribles jamais portée en NBA, Joe Bryant était déjà conscient de l’insatisfaction de Kobe sous contrat avec Adidas et cherchait à créer pour son fils un changement qui n’était encore jamais arrivé en NBA.
La décision de Bryant de quitter Adidas en rachetant la fin de son contrat pour un montant de 10 millions de dollars fut annoncée contre toute attente dans le Wall Street Journal. À la parution de cet article Vaccaro n’a toujours pas reparlé à Kobe, celui-ci n’a pas dédaigné appeler ou remercier l’homme qui est à l’origine de ses premiers millions. Toute l’équipe d’Adidas dont Vaccaro étaient dévastés à la suite de cet abandon. Le directeur marketing était persuadé que le plan fut préparé à l’avance et que c’est son ancienne entreprise était prête à débourser les 10 millions de dollars nécessaire au rachat du contrat.
Peter Moore faisait partie de l’équipe Nike à l’époque où Vaccaro avait déniché Michael Jordan. Il a ressenti chez Bryant la même frustration qu’avait MJ envers Nike à un moment de sa carrière, mais seulement bien trop tard pour arriver à le garder chez Adidas.
Lors des derniers instants avant le désengagement de sa star lycéenne, Vaccaro devait par tous les moyens se racheter auprès d’Adidas. Il commença alors à se rapprocher de la nouvelle vedette lycéenne connue dans les quatre coins des Etats-Unis, LeBron James. Durant son année en tant qu’agent libre dans le monde de la chaussure, on a pu assister à un défilé de sneakers aux pieds de Bryant ; de Converse à Reebok – marque avec laquelle Kobe a eu un rendez-vous – en passant par une édition personnalisée de la Air Jordan VIII, paire avec laquelle il a infligé 55 points sur la tête de Jordan lors de leur dernière confrontation en 2003.

Le post Vaccaro, Nike et Kobe Bryant
Cette saison freelance aura principalement permis à Nike de se rapprocher de Kobe, confie Vaccaro. La tentative de signer le futur King James s’est soldé par un échec, ce denier a préféré signer chez Nike pour un montant de 90 millions de dollars sur sept ans.
Printemps 2003, Vaccaro annonce sa démission et met fin à son contrat à vie qui le liait à Adidas. Un mois après la signature du phénomène tout droit venu d’Akron, Kobe s’engage à son tour avec la marque à la virgule pour un montant de 40 millions de dollars sur quatre ans. Malheureusement les débuts de son modèle signature ne verront pas le jour avant un certain temps.
Le 4 juillet 2003, un mandat d’arrêt pour agression sexuelle est déposé contre Bryant dans le Colorado. Dans cette situation, Nike est donc contraint d’attendre que le joueur soit innocenté et que l’affaire soit derrière lui. En attendant, l’arrière des Lakers foulera les parquets durant deux saisons en chaussant les Nike Zoom Huarache 2K4 et Nike Zoom Huarache 2K5. Nike fera appel à Eric Avar, un célèbre designer pour concevoir et améliorer ces paires. Au sujet de la Huarache 2K4, Kobe annoncera plus tard que ce fut la première paire qu’il ressentait comme étant « une extension de son pied sur le terrain« .
Finales des Playoffs 2004, les Lakers perdent 4-1 contre les Detroit Pistons. Phil Jackson, entraineur depuis cinq ans quitte la Cité des Anges. Il en profite pour sortir son livre « The Last Season » où il critique ouvertement Kobe Bryant et relate son point de vue sur les tensions au sein des Purple & Gold.
Après une saison sans qualification pour les Playoffs 2005, Phil Jackson fait son come-back à Los Angeles le 14 juin 2005. Le retour du surnommé Zen Master a propulsé à nouveau le Black Mamba sur le devant de la scène des sneakers. Concernant la Huarache 2K5, Eric Avar s’est principalement concentré sur les performances de la paire plutôt que sur son esthétisme, cette dernière étant bien plus légère et plus flexible. On retiendra une performance incroyable réalisée en décembre 2005 avec cette paire : ses 62 points dont 30 en un quart temps contre les Dallas Mavericks.
Kobe enfin libéré de ses problèmes judiciaires, Nike commercialise enfin la Nike Zoom Kobe I en 2006. La nouvelle technologie clé de cette paire est la semelle intérieure en fibre de carbone qui lui apporte stabilité et légèreté. Un exploit à souligner avec la sneaker ? Ni plus ni moins que la deuxième meilleure marque de l’histoire de la NBA, 81 points de la part de Kobe en janvier 2006, face aux Toronto Raptors de Chris Bosh.

Le designer des Huarache en convalescence, Kobe Bryant prend part à la recherche du design pour la Zoom Kobe II qui a durée plus d’un an, une première pour le joueur. Malgré que cette paire soit basée sur la performance avec l’apparition d’une languette, Kobe s’en lassera en fin de saison et rechaussera la Nike Zoom Huarache 2K4.
Sont à retenir les 65 points inscrits contre les Portland Trail Blazers en mars 2007, évidemment chaussé de son deuxième modèle signature.

Il est évident que pour satisfaire Kobe, Nike met en priorité la performance à la beauté de la paire, même s’il est clair que la forme se rapproche des Nike Zoom Kobe que nous connaissons maintenant. Eric Avar de retour, la Nike Zoom Kobe III ne se fait pas attendre. Bryant ayant pourtant pris goût au fait d’apporter sa pierre à l’édifice, il ne manquera pas de faire savoir qu’il est veut que cette paire rappelle son nouveau surnom : The Black Mamba, en rapport à cette espèce de serpent d’Afrique redoutable.
On découvre ainsi le fameux logo désormais visible sur chaque paire de la ligne Kobe Bryant et une base de la chaussure qui évoque la peau du Black Mamba. La paire possède un confort agréable ainsi qu’une bonne aération pour le pied. La forme épurée permet un bon amorti de l’avant-pied et des orteils.
Avec cette paire aux pieds, Bryant se hissera jusqu’aux Finales des Playoffs 2008 mais échouera contre le big four des Boston Celtics. Il remportera son unique titre de MVP de la saison.

L’identité des Nike Zoom Kobe
Fan de football grâce à son enfance en Italie, Kobe Bryant exige de Nike la plus basse et la plus légère des chaussures de basketball jamais conçue. Tout simplement considérée comme la sneaker basse ayant révolutionnée le monde de la chaussure en NBA, la Nike Zoom Kobe IV a brisé toutes les notions de performance que nous pouvions avoir jusqu’à ce jour en ce qui concerne les sneakers.
Elle utilise la nouvelle technologie Flywire, un matériel qui a pour but de soutenir les mouvements du pied à l’aide de fils qui sont disposés de manière précise sur les endroits où la chaussure est le plus sous pression. De plus, l’avant de la chaussure ressemble fortement au devant de la Nike Air Force 1, un autre classique.
La paire est considérée comme l’une des meilleures créations d’Eric Avar. Que serait l’une des meilleures créations sans une saison réussie ? Avec son quatrième modèle signature, Kobe remporte en 2009 son quatrième titre des Playoffs NBA – son premier sans Shaquille O’Neal – ainsi que son premier trophée de MVP des Finales.

Jamais rassasié, Bryant demande au designer Avar une chaussure encore plus basse et plus légère. Nike la lui donnera en ajoutant un système d’amorti plus sophistiqué et une technologie Flywire plus résistante ; les fils sont soudés par chaleur. Déclinée sous 33 coloris différents, la Nike Zoom Kobe V restera pour la majorité le meilleur modèle signature de la collection Kobe. Bryant va rendre honneur à cette merveille de la plus belle des manières : un cinquième titre NBA en 2010 gagné à la suite un Game 7 d’anthologie face à leur rivaux, les Bostons Celtics avec en prime un deuxième titre de MVP des Finales. The Black Mamba évoquera par la suite que ce titre fut pour lui le plus satisfaisant de sa carrière.

Les Nike Zoom Kobe VI et Nike Zoom Kobe VII n’apportent pas d’importants changements entre elles.
La nouveauté sur la Kobe VI est son revêtement avec des matériaux se rapprochant de la peau du Black Mamba, ce qui améliore la durabilité de la chaussure. Nike a bien joué son coup en misant sur la complexité de la paire.
La Kobe VII comportait en plus de la VI, deux inserts sur les chevilles : sur la première qui fournissait plus d’amorti était inscrit « Attack Strong » et sur la seconde qui rendait la chaussure légère on pouvait lire « Attack Fast« , respectivement attaque avec force et attaque rapidement. Nike a poussé la vision Black Mamba jusqu’au bout en déclinant des variantes de la paire en s’inspirant d’autres prédateurs tels que le léopard ou le grand requin blanc. Ces deux paires ont été commercialisées sous plus d’une trentaine de coloris. Bryant remportera à l’aide de Nike Zoom Kobe VII la médaille d’or aux Jeux Olympiques de Londres en 2012.

Pourquoi changer un modèle qui gagne ? Retour aux sources en ce qui concerne la Nike Zoom Kobe VIII qui se base sur le succès et la forme de la Kobe V tout en gardant les nouveautés des Kobe VI et Kobe VII. La paire verra le jour en décembre 2012 mais ne portera pas chance au Laker qui se rompra le tendon d’Achille au mois d’avril suivant et verra son équipe sortir dès le premier tour des Playoffs.

Gros changement du côté de la Nike Zoom Kobe IX qui passe d’une sneaker basse à ultra montante. La technologie Flyknit (utilisée pour la première fois en 2012) est ajoutée à la paire pour lui apporter plus de souplesse et d’aération, mais aussi 60 % en plus de légèreté. Le tissage Flyknit est fait de telle sorte qu’il soit plus serré à certains endroits et plus ample à d’autres afin d’assurer un meilleur maintien du pied. Avar et Kobe qui apportera dès lors sa touche personnelle sur chacun de ses modèles signatures, désiraient une paire très haute mais qui assurait le confort d’une mi-haute. La semelle extérieure a été conçue en prenant en compte les pressions exercées par le pied du joueur. La technologie Flyknit crée une seconde peau sur le pied de Kobe, si bien qu’elle exerce la tension et la rigidité qu’il faut, là où il le faut.

Dans la continuité de leur modèle montant, la Nike Zoom Kobe X sera une version basse de la précédente avec un nouveau système de traction. Ce dernier permet au pied de se sentir en sécurité quelle que soit sa position. Le cambrion – pièce dans l’épaisseur de la semelle – en fibre de carbone et la semelle extérieure qui permet une adhérence maximale, sont d’une grande aide pour les changements de directions soudains.
Arrive la Nike Kobe Zoom XI, le dernier modèle signature que le Black Mamba portera sur les terrains lors de sa tournée d’honneur. Tinker Hatfield – designer de renom dans le domaine du sportwear – reprend la suite d’Eric Avar pour cette dernière paire. La chaussure dispose d’une semelle extérieure se rapprochant des Kobe VI, VII et VIII. Elle garde le même système de traction que la Kobe précédente, ce dernier étant considéré comme l’un des meilleurs jamais créé par Nike. Le détail le plus important reste ces 4 traits sur la chaussure gauche faisant référence aux points de suture que Kobe Bryant avait subis après sa blessure au tendon d’Achille en avril 2013. On se souviendra évidemment de son ultime match NBA contre le Utah Jazz où il répond à Shaquille O’Neal en inscrivant 60 points sous les yeux de Jack Nicholson, dépassant les 50 points que le pivot lui avait défié de scorer.

Bonus : Jeux Olympiques 2008 en Chine, Bryant et la Team USA remporteront la médaille d’or. Il chaussait pour la compétition des Nike Hyperdunk. On se rappelle évidemment de la publicité dédiée à cette paire, où Kobe saute au-dessus d’une Aston Martin roulant vers lui.

Retraité depuis trois ans, la légende de Kobe Bryant perdure par ses accomplissements, mais également grâce aux nouveaux modèles de Nike Kobe comme les Nike Kobe AD – pour After Death – ou encore la collaboration entre Nike et la marque streetwear Undefeated pour le Nike Protro Undefeated.

La Kobe est le modèle signature le plus porté par les joueurs NBA. Ne vous attendez pas à ce que Nike ne cesse de produire de nouveaux modèles.


La partie relatant la signature de Kobe Bryant chez Adidas et son arrivée chez Nike est un court résumé du livre : Kobe Bryant – Showboat par Roland Lazenby aux éditions Talents Éditions, disponible à partir de 24€.